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29 juillet 2009

Simone Weil, Le courga de l'impossible, Christiane Rancé

Simone_Weil
Résumé :
Une vie géniale à nulle autre pareille - celle d'une femme partie enquête de vérité jusqu'à en mourir ; mais plus encore celle d 'une femme en amour avec l'esprit, malgré la violence extraordinaire de son temps.
Philosophe, écrivain, poète, mystique, partisane de toutes les luttes politiques des années 1930, jusqu'à se faire ouvrière chez Renault, à la fois engagée dans la guerre d'Espagneet la France Liber, Simone Weil n'a jamais dissocié son action de sa parole, son combat politique de son engagement spirituel, sa vision philosophique de sa pratique mystique.Albert Camus, Emil Cioran ou André Breton ne s'y sont pas trompés, qui l'ont saluée comme l'un des êtres les plus libres qui ait été. Ce portrait met en lumière les seuils franchis, les choix résolus - le renoncement à l'amour, les amitiés, la charité totale et l'heure de la mort. Il élucide le grand rêve de simone Weil : vivre, dans la fraternité, l'amour immense qu'elle portait à son prochain, et partager avec lui la souffrance du monde. Christiane Rancé fait surgir devant nous une femme résolument en avance sur son siècle, dont la présence, l'exemple nous sont nécessaiers.

Ce que j'en pense :
Malgré un début un peu 'mystique' à mon goût, cette biographie de Simone Weil est un bon moyen de faire connaissance avec cette femme absolument incroyable et exceptionnelle. Pousser la compassion à son paroxysme, aimer l'autre au point de nier son propre plaisir, Simone Weil a vécu pour les autres, pour les comprendre, pour vivre avec eux la souffrance - guerre d'Espagne, occupation. Au début surtout communiste elle devient peu à peu mystique, par plusieurs révélations (notamment sur la plage au Portugal). Le lien entre les deux ? Partage, amour de l'autre, compassion. Mais peu à peu, elle s'enferme dans son rôle : souffrir parce qu'elle le doit !, ne pas manger, alors que sa vie en dépend, orchestrer sa mort, pour oublier le rattage d'une mort sous les bombardements. Ce que Christiane Rancé ne fait que suggérer, c'est à mon avis une folie grandissante et incontrôlable qui a conduit cette femme dont la vie, la réflexion, l'intelligence étaient exceptionnelles, à une mort prématurée. Cette biographie donne bien entendu envie de se plonger dans l'oeuvre de Simone Weil. A noter, surtout, l'année commune de Science Po entre Simone de Beauvoir et Simone Weil et les extraits de Mémoires de Beauvoir parlant de Weil : un vrai régal tant la distance entre les deux femmes est immense.

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