Ô temps, suspend ton vol...
Le temps m'échappe et je me rends compte du retard pris...
Retard de message dans mes lectures
Retard dans mes révisions (concours en novembre, bigre),
Et le temps passe, et les jours passent,
Entre le boulot, les enfants, la future maison (trouvée !), le concours, et le reste !
Je ne sais parfois plus où donner de la tête
Alors ce soir, multi post de lectures...
Avec dans l'ordre :
Arto Paasilinna, Le Cantique de l'Apocalypse joyeuse
Marc Lévy, 7 jours pour une éternité,
Jean-Philippe Toussaint, Faire l'Amour,
Arnaldur Indridason, La cité des Jarres
Arto Paasilinna, Le Cantique de l'Apocalypse joyeuse
Résumé :
Terre, XXIe siècle, Partout le chaos. Alors que l'économie s'effondre, des hordes de miséreux sillonnent les continents. La troisième guerre mondiale est sur le point d'éclater... Pourtant, dans la forêt finlandaise, un havre de paix demeure. Là où, des années plus tôt sur son lit de mort, un vieux communiste a chargé son petit-fils de construire une église en bois. Autour d'elle, une communauté de Finlandais délirants s'est peu à peu formée : ensemble ils revisitent les techniques de subsistance de leurs ancêtres, loin d'un monde en déconfiture.
Avec un humour ravageur, Arto Paasalinna plaide pour une vie plus proche de la nature, sans les diktats de la société de consommation.
Mon avis :
On peut dire que j'ai eu plaisir à entrer dans ce roman et à partager avec les protagonistes cette vie insouciante, faite de petits plaisirs légers, basée sur la survie, la légerté, le resoect de la liberté et de la nature. Un roman qui ne peut pas tomber dans les mains d'une écolo comme moi sans marquer des points. L'auteur nous fait ainsi entrer dans un monde loufoque, utopique, très critique envers le consumérisme de masse (notamment New-York qui s'étouffe et périt sous ces propres déchets), et puis cette région sauvage, la Finlande. C'est avec beaucoup d'humour que l'auteur nous met en garde et qu'il dénonce les dérives du capitalisme, un roman d'anticipation ? si peu finalement... Ecrit en 1992, il n'y a que 18 ans ! Un très bon moment que cette lecture, avec des personnages parfois un peu stéréotypés, mais qui participent de cet univers, selon moi.
Ce livre a été lu dans le cadre du Prix littéraire des bloggueurs 2010, pour d'autres critiques, c'est ici
Marc Lévy, Sept jours pour une éternité
Résumé
Il a le charme du diable
Elle a la force des anges
Pour mettre un terme à leur éternelle rivalité, Dieu et Lucifer se sont lancés un défi...
Ils envoient en mission leurs deux meilleurs agents... Lucas et Zofia auront sept jours sur terre pour faire triompher leur camp, décidant ainsi qui du Mal ou du Bien gouvernera les hommes...
En organisant ce pari absurde, Dieu et Lucifer avaient tout prévu, sauf une chose... Que l'ange et le démon se rencontreraient...
Mon avis
Bon. Ce livre faisait partie de ma PAL parce que je n'arrive pas enlever les livres de ma PAL sans les avoirs lu, et en tant que cadeau (offert lors de je ne sais plus quelle occasion...), je me devais donc de l'ouvrir un jour (j'en ai un autre à lire du même auteur). Bref, c'est le genre de bouquin que jamais je n'achèterais de moi même, alors je pars avec un GROS a priori. D'autant que généralement je suis suspicieuse sur les best sellers...
Alors je me suis laissée bercée, comme dans un cocon, cette lecture m'a happée, comme une romance, je suis devenue fleur bleue, comme de la guimauve, j'ai apprécié le sucré ( mais faut quand même se mettre dans cet état d'esprit, hein !), très sirupeux, très manichéen, mais tellement romantique (on se croirait presque dans un film avec Meg Ryan, si, si !) Aller à la fin on se dit quand même, trop facile ! je vous en dis pas plus, je vais pas gâcher le suspens, non plus ! (z'avez cas le lire, non mais !)
Jean-Philippe Toussaint, Faire l'amour
Résumé :C’est l’histoire d’une rupture amoureuse, une nuit, à Tokyo. C’est la
nuit où nous avons fait l’amour ensemble pour la dernière fois. Mais
combien de fois avons-nous fait l’amour ensemble pour la dernière fois ?
Je ne sais pas, souvent.
Livre de la pleine maturité, Faire
l’amour dessine une scrupuleuse géométrie du vertige d’aimer. Et
l’instant d’après de ne plus aimer. Géométrie infiniment précaire dans
un monde menacé, physiquement, de tremblement. Loin de toute psychologie
convenue et aussi, cela va sans dire, de tout sentimentalisme désuet.
Un critique parla jadis d’un pont jeté entre Mondrian et Pascal. Quelque
part entre la blancheur impassible et la fureur, et les misères
humaines. Avec une impressionnante et magnifique maîtrise, Toussaint a
fondu ensemble tous ses dons. Du grand art qui devrait assurer sa
consécration.
Patrick Kéchichian, Le Monde
Faire l’amour est
un modèle de partition sismique et sensuelle : à la violence extrême
d’une scène de couple succède un moment d’absolue sérénité métaphysique,
baignade déjà anthologique dans une piscine, au sommet d’un hôtel comme
égaré dans le ciel de Tokyo. La profondeur de la pensée en équilibre
avec les frivolités de la mode : c’est comme l’onde d’un petit miracle.
Fabrice
Gabriel, Les Inrockuptibles
Mon avis
La lecture de ce roman a été pour moi très forte : la psychologie des personnages est impressionante. Ce couple au bord de la rupture et qui en même temps est plein encore de l'amour dont il s'est nourrit. Une lectrice faisait référence au film Lost in translation et je suis absolument d'accord avec elle (sauf que j'ai adoré ce film, et le livre aussi !). C'est vrai qu'on se sent perdu comme ce couple dans Tokyo et la rupture y est pour beaucoup. C'est le point de vue de l'homme qui nous accompagne et c'est lui qui rompt. C'est lui qui nous laisse craindre le drame jusqu'au bout avec son flocon d'acide chlorydrique. Passage à l'acte ? ou pas ? jusqu'au bout un malaise nous tient, une angoisse, une brutalité animée par ce petit flacon, et qui à la fin, par son acte, symbolise toute la fragilité des sentiments. La fleur fânée dans la chambre d'hôtel, la petite violette de la fin, toute une symbolique sur la fragilité humaine se tisse dans ce roman à découvrir absolument.
Ce livre a été lu dans le cadre du Prix littéraire des bloggueurs 2010, pour d'autres critiques, c'est ici
Arnaldur Indridason, La cité des Jarres
Résumé :
Quel lien y a-t-il entre l’assassinat d’un violeur
qui n’a jamais été condamné et la photo d’une
petite fille décédée à l’âge de quatre ans ? Qui a
prélevé à l’époque le cerveau sur le cadavre de
l’enfant ? Quel est l’intérêt et le sens du message
déposé sur le cadavre du récent défunt ? S’agit-il
d’un meurtre “typiquement islandais”, autrement
dit “un truc dégoûtant, gratuit et commis
sans même essayer de le maquiller, de brouiller
les pistes ou de dissimuler les preuves” ? L’esprit
humain fonctionne d’une manière tellement
étrange… Anéanti par sa propre vie privée mais
mû par un flair infaillible, l’inspecteur Erlendur
ne tarde pas à comprendre qu’il lui faudra résoudre
plusieurs énigmes. Avec sa violence contenue
et sa froide maîtrise, La Cité des jarres dénonce
une société faussement lisse, ravagée de l’intérieur.
Un roman dont la noirceur n’a rien à
envier aux sagas scandinaves.
Mon avis :
Voilà un excellent polar islandais ! On est pris dès le début dans l'intrigue et on ne lache pas jusqu'au bout ! Haletant avec comme dans tout bon polar un flic dont la vie est compliquée, qui mêle ses problèmes personnels à son travail d'investigation. Un meurtre qui mène à d'autres horreurs, un passé qui refait surface, une intrigue basée sur des faits réels (le problème de la consanguinité et de la génétique sur une île), bref on s'y plonge, on y croit et on dévore ce livre !